Passion Musique


Aller au contenu

Tokio Hotel

Dossiers

Si on vous parle de Bill et Tom, ça vous fait penser à quoi? Non, ce n’est pas un dessin animé, ni un duo de claquettes qui fait fureur aux USA. Ah! J’en vois quelques uns qui savent qui ils sont. Bien sur, ce sont les deux jumeaux à l’origine du groupe qui à envahi les ondes françaises depuis fin 2006 (et qui n’a pas fini de faire parler de lui), j’ai nommé "Tokio Hotel".

Bill et Tom (Kaulitz de leur patronyme) sont donc les deux très jeunes leaders du groupe allemand Tokio Hotel. Il faut reconnaitre qu’ils sont tombés très tôt dans le chaudron doré de la musique. Nés le premier septembre 1989 à Leipzig (en Allemagne donc) ils sont rapidement influencés par le métier de leur beau-père qui est guitariste.

Bill commence à l’âge de 6 ans à composer ses premières chansons ce qui le mène à participer 7 ans plus tard à l’émission "StarSearch" qui est la version allemande de «Nouvelle Star». Malheureusement, il perd en finale, ce qui est déjà un exploit en soi pour un ado de 13 ans. Fort de cette reconnaissance du public, il décide de continuer dans sa lancée et de créer un groupe dans lequel il sera à la fois le leader et le chanteur.

Tom, le frère, né aussi le premier septembre 1989, (Ouah la méga coïncidence! Euh, c’est un peu normal ils sont jumeaux) à choppé complètement le virus du beau-père et gratte régulièrement ses quatorze guitares. Normal, puisque c’est le guitariste du groupe.


Mais qui dit groupe de rock dit batteur et bassiste. C’est lors d’un concert à Magdebourg que la route des jumeaux croise celle de Gustav Schäfer, qui, justement est batteur (ça tombe bien). Il a un an de plus que Bill et Tom, il est né le 8 septembre 1988, à Magdebourg (Dois-je préciser que c’est en Allemagne?) et lui aussi à débuté très tôt dans la musique. C’est à l’âge de 5 ans qu’il commence à frapper les peaux des batteries du conservatoire de musique où son père, fan de Clapton et des mythiques Genesis, l’a inscrit.

C’est dans ce même conservatoire que Gustav s’est lié d’amitié avec un jeune bassiste, Georges Listing. Georges est le vétéran du groupe, il est né le 31 mars 1987 à Halle (dans quel pays déjà?). Il se mettra plus tard que les autres membres à la musique puisqu’il ne commence à gratter sa basse qu'à l’âge de 13 ans.


C’est donc en 2001 que ce joli petit monde "s’associe" et crée le groupe "Devilish" ("Démoniaque" en français), qui deviendra rapidement "Tokio Hotel". Pourquoi avoir changé si rapidement de nom et surtout avoir choisi ce dernier? Et bien le groupe s’est régulièrement expliqué sur ce sujet, le premier nom était trop noir et aurait mieux convenu à un groupe de rock gothique qu’à leur musique plutôt pop rock. Ils ont donc réfléchi à un nom qui soit dynamique et moderne tout en étant encré dans le passé. Quoi de mieux que la ville de Tokyo pour représenter le modernisme et le dynamisme tout en ayant des valeurs fortes dans les traditions (Tokyo en allemand s’écrit Tokio). Quant au mot Hôtel, les garçons voulaient un terme qui représente le succès, la vie de star et les tournées, Tokio Hotel était né.


En quelques mois le groupe se produit dans de nombreux clubs de la région de Magdebourg, affirmant ainsi sa popularité qui ne cesse de croitre au fil des mois.


En 2004, Peter Hoffmann, Pat Benzner, Dave Roth et David Jost les remarquent lors d’un concert et leur proposent de les aider à produire des titres d’une manière plus professionnelle. Il faut signaler que ces noms ont participé aux succès de groupes et chanteurs de légende comme The Corrs, Falco, The Doors, Sarah Brightman, Faith Hill, etc… (Excusez-moi du peu!). Cette carte de visite permet à Tokio Hotel de produire des maquettes de qualité et de signer rapidement avec la maison de disques Sony BMG.


En Août 2005, le Single "Durch den Monsun" ("Traverser la mousson", en français) se place en tête des ventes et enflamme les Charts allemands pendant de nombreuses semaines. Le titre remporte un disque d’or en Allemagne, rapidement suivi d’un deuxième en Autriche. Universal Music leur propose alors un contrat qu’ils signent avant de se lancer dans production de leur album "Schrei".

Il faudra attendre l’année 2006 pour que le groupe perce en France où la langue allemande dans les chansons à toujours eu du mal à séduire. Mais le premier concert complet au Trabendo à Paris le 28 septembre 2006 est un succés. Il sera suivi de deux autres, le premier au Bataclan toujours à Paris le 26 novembre 2006 et le suivant au Transbordeur de Lyon le 28 novembre 2006 accueillant de plus en plus de fans. Universal Music a su se servir de sa filiale Universal Mobile pour faire connaitre Tokio Hotel et les placer sur les rails de la gloire. La recette à fonctionné puisque l’album "Schrei" se place douzième des ventes d’album en France ce qui est une performance pour ce registre musical. Le deuxième titre "Schrei", extrait de l’album eponyme remporte lui aussi un disque d’or en Allemagne.


Le groupe, avec Bill et Tom à l’écriture des textes et Gustav et Georges à la composition musicale se remet au travail et ils sortent leur deuxième album "Zimmer 483" ("Chambre 483", normal pour un hotel), qui se trouve dans les bacs depuis le 26 février 2007 et qui à rencontré le même accueil que l’opus précédent.

Le succès aidant, Bill est choisi pour prêter sa voix au personnage d’Arthur dans la version allemande de "Arthur et les Minimoys" de Luc Besson en compagnie de la célèbre chanteuse Nena qui a aussi réussi la prouesse de conquérir le cœur des français dans les années 80 avec sa chanson "99 luftballons".


Mais le groupe connait aussi ses détracteurs. Dès leurs premiers succès, Tokio Hotel à été critiqué par le milieu rock qui voit dans ce groupe une image trop commerciale et éphémère confirmée par la sur-médiatisation du groupe et surtout des jumeaux Kaulitz qui risque d’avoir rapidement un effet "ras le bol". Les compositions de leurs titres passent aussi comme trop simplistes. Le décalage entre leur apparence enfantine ou de jeunes ados et leurs textes percutants sur des sujets forts comme la mort, le suicide, la solitude et le divorce, y est pour beaucoup.
Les détracteurs s’appuient aussi sur la sortie récente d’un album en anglais "
Scream" qui se contente, d’après eux, de reprendre les titres originaux dans le seul but commercial de vendre un album de plus.
Pour ma part j’estime que le groupe à fait l’effort d’offrir à ses fans mondiaux une version plus digeste de ses compositions dans une langue plus "famillière" à leurs oreilles. Je pense aussi que, si le groupe sait garder la tête froide et étendre son répertoire sans rester figé dans son style, et prendre un peu de distance avec les médias, il est promis à un bel avenir.



Pour laisser un commentaire utiliser le lien "Contact" en haut de la page.

Retourner au contenu | Retourner au menu