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Laurent Voulzy surfe sur la vague des oldies.

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C'est assez rare pour le signaler, Laurent Voulzy sort un nouvel album: "La septième vague". Ce qui est encore plus rare de sa part c'est qu'il s'agit d'un album de reprises des standards romantiques regroupés sur une compil pour finir l'année 2006 en douceur.

"C’est une idée que j’ai eu il y a sept ou huit ans mais que j’ai réellement commencé à travailler l’été dernier. Avec un concept simple : je voulais me faire une compilation d’été. J’adore la période d’été. On l’attend toute l’année, ça monte crescendo. Et après l’été, il y a cette mélancolie qui le prolonge, les amours de vacances qui se terminent, les volets qui se ferment. J’aime bien à la fin d’un repas avec des copains sortir ma guitare et chanter des chansons. Jamais les miennes, bien sûr. C’est l’idée de ce disque. Ce n’est pas un disque hommage, de tels monuments n’en ont pas besoin. C’est juste pour le plaisir de les jouer et je n’ai pas de titre préféré, je les aime tous."

Et cet amour, Laurent le partage avec nous. Chaque titre est une invitation au farniente et à la sieste sous un pin parasol au bord d'une plage méditerranéenne.

L'album, composé de 18 titres commence par une reprise de "Do you wanna dance" de Johnny Rivers (rien à voir avec Dick!) dont l'intro donne le ton de l'album: Un ressac de vagues et un doux brouhaha de voix qui donnent l'impression d'assister à une réunion de copains autour d'un feu de camp un soir d'été sur une plage.
Quelques percus de Djembé plus tard et on se laisse envouter par la voix d'éternel adolescent de
Laurent Voulzy qui coule comme une douce cascade sur ce titre très langoureux.
Et c'est sans s'en rendre compte que l'on passe au deuxième titre "
La Madrague" (vous connaissez? "Coquillages et crustacés...") rendue célèbre par Brigitte Bardot. Tout aussi calme et pénétrant, empli de mélancolie, le titre est aussi rythmé par des Djembés avec une sonorité si travaillée qu'en fermant les yeux on se croirait à proximité.
Le troisième titre "
Oh Lori", plus rythmé, jazzy à souhait, donne envie de danser avec un piano entrainant, une contrebasse qui bat la mesure, des balais qui frottent la batterie en rythme, un xylophone pour donner du fun et une guitare pour lier le tout.
Le Djembé revient au début du quatrième titre, avec des claquements de mains pour introduire le sensuel "
Smooth operator" de la belle Sade, Laurent se fait plaisir et nous fait plaisir avec des solos de guitares dont il a le secret.
"
Everybody's got to learn sometimes" arrive alors avec sa mélodie planante et la voix de Laurent légèrement saturée qui vient créer l'équilibre fragile avec les violons.
La ballade pieds nus sur le bord de la plage continue avec "
All I have to do is dream", un duo que Laurent Voulzy interprète avec la douce Andréa Corr (si, si, celle de The Corrs!).

Andrea Corr, une des voix du groupe irlandais The Corrs

Et les deux voix s'entremêlent et se subliment pour nous entrainer dans une mélodie rythmée et aérienne, des sons de cloches nous faisant voyager parmi les anges.
Le septième titre? Et bien c'est la "
Septième vague", le bruit d'un ressac pendant trente trois secondes, histoire de bien comprendre qu'on est sur la plage et pas dans les embouteillages.
Quelques rires d'enfants, des cordes de violons pincées, deux, trois coups de balais sur une batterie et en selle pour un tour de vélo avec le célèbre titre d'
Yves Montand "A bicyclette", entrainant, romantique et pétillant.
Au détour d'un chemin, on arrive dans une clairière avec des chants d'oiseaux, c'est le début de "
Here, there and everywhere", titre des Beattles, groupe que Laurent affectionne particulièrement.
Le dixième titre est une reprise de la chanson de
Raymond O'Sullivan "Clair", au romantisme à la David Hamilton, très sixties.
Une intro de guitare sèche débute "
Dernier Baiser" de C Jérome. Une chanson langoureuse et mélancolique qui sera le premier single et le premier clip vidéo à paraitre.
C'est avec son ami de toujours,
Alain Souchon, que Laurent interprète "The 59th street bridge song",

Alain Souchon, ami fidèle de Laurent Voulzy.

histoire de recréer le duo mythique de Simon and Garfunkel, prouesse qu'ils réalisent avec brio, les deux voix se conjuguent et terminent la chanson (trop courte!) sur une envolée céleste.
Le magnifique "
Yesterday Once More" accueille un autre duo, Laurent Voulzy partage la vedette avec la superbe voix de Lenou.

Lenou, à la voix chaleureuse et envoutante.

Ce prénom ne vous dit peut être rien, mais si je vous dit que sa maman est une chanteuse qui adore les robes longues, les cheveux longs et les lunettes à monture épaisse. Une petite idée? Et oui, Lenou n'est autre que la fille de Nana Mouskouri, et elle à réalisé un magnifique album en 2004, sur lequel elle à posé sa voix si émouvante. (je pense que ce sera le deuxième single qui sortira, mais ça n'engage que moi!).
La soirée se termine au bar de la plage, des verres que le barman nettoie avant de les ranger, un piano au bout du bar et un pianiste qui s'amuse avec les notes pour tuer le temps, voilà l'intro du quatorzième titre "
Le piano de la plage". Le jazz est au rendez-vous et on se surprend à battre la mesure en claquant des doigts.
Le pianiste continue son répertoire avec "
The shadow of your smile" reprise des Friends of Dean Martinez qui vient avec ses volutes de fumées embrumer notre esprit déjà vagabond et nous offrir une mélodie envoutante soulignée par des violons aériens.
L'envol se poursuit avec le titre du groupe des années 80,
Double "The Captain of her Heart", une ballade qui pénètre notre cœur pour y chercher nos émotions et les relâcher comme des colombes sortant d'une cage.
Son amour de la mer, de Saint Malo, des gréements et des voiliers, Laurent nous le confie dans sa reprise de "
Santiano" d'Hugues Auffray, le titre débute sur une rythmique lente et le rythme arrive au cours de la chanson tel un embrun qui viendrait fouetter le ciré jaune du capitaine Voulzy.
Le dix-huitième titre est une reprise slow de "
Light my fire" des Doors, une guitare omniprésente, des violons, la voix envoutante de Laurent et on se retrouve à la fin de la nuit, la boucle est bouclée...

18 titres d'exception par un artiste d'exception. Quoi? Oui, je sais, le septième titre n'en est pas un vrai mais je ne vous ai pas parlé du titre caché sur la piste de "
Light my Fire", après une pause de 2 minutes, démarre une reprise presque a capella de... Ah mais je vous laisse le plaisir de la découvrir, un indice? Allez, c'est une chanson d'Etienne Daho. A vous d'en savoir plus en achetant l'album.

C'est avec grand bonheur que j'ai écouté cet album, bon, ok, je suis fan de Lolo mais ces reprises sont de vrais bijoux et quand on sait que M.
Voulzy n'est pas du genre à se prendre la tête, on imagine qu'il à fait ça du fond de son cœur grenadine avec tout le soin qu'il apporte à ses albums. Bref, une ballad’collection qui mérite de figurer dans une CD thèque digne de ce nom.








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